Hier matin, la journée commençait mal : les syndicats n’étaient pas d’accord entre eux sur le nombre de camions à sortir, les gendarmes se sont rendus dans les différentes stations réquisitionnées au grand étonnement des gérants pour que la distribution soit assurée, le président des gérants, lui-même, semblait découvrir la situation…
Il n’empêche : la distribution de carburant a eu lieu, à destination des véhicules prioritaires seulement. Il s’agissait cependant de la réserve de carburant de la veille.
Et, pendant cette distribution, les tractations autour d’une nouvelle livraison allaient bon train… En effet, d’après nos informations, les syndicats de la Sara et la CGTM produits pétroliers s’étaient entendus, dès ce week-end, sur un certain nombre de camions pouvant sortir par jour, 12 exactement, en accord avec la préfecture.
Mais des dissensions avec « des collègues », selon les syndicats sont apparues. Par ailleurs, le syndicat des gérants de stations-service, conduit par Jean-Luc Ho Hio Hen, a été reçu hier midi à la préfecture par la directrice de cabinet, sans qu’un accord définitif soit trouvé afin que l’approvisionnement des véhicules se fasse de manière satisfaisante pour les deux parties.
Hier après-midi, c’était donc la grande confusion.
Finalement, sept camions sont sortis de la Sara, à partir de 16 heures pour alimenter non seulement les huit stations réquisitionnées, mais aussi sept autres stations, avec des conditions de sécurité semble-t-il suffisantes.
Aujourd’hui, les 15 stations devraient vider leurs cuves et ne pas être livrées. En effet, les syndicats de la Sara et la CGTM produits pétroliers veulent dénoncer par cette action l’attitude des enseignes « Total, Vito et de Jean-Luc Ho Hio Hen ». De son côté, le syndicat des gérants a décidé de cesser toute communication jusqu’à nouvel ordre.
Une véritable embrouille donc, mais qui doit déboucher sur une nouvelle livraison d’une douzaine de camions par jour jeudi et vendredi, selon les syndicats.
Pourquoi une telle opacité ?
Cela devient une habitude de la préfecture : sur certains dossiers, la communication est inexistante ou presque. Le préfet nous assurait hier que ce n’était pas lui qui s’occupait de celui-là et, effectivement, il n’était pas présent lors de la réunion avec le syndicat des gérants. Au cours de la journée, aucune information n’a été fournie au service communication, donc aux médias.